L’Italie ose ce que la France n’a pas fait : les banques dans le viseur !

La nouvelle est tombée, et elle a de quoi secouer le monde de la finance : l'Italie a décidé d'imposer une taxe pharaonique sur les bénéfices exceptionnels des banques. Un coup de maître de Giorgia Meloni pour rétablir « l'équité sociale » ou une décision précipitée ? Analyse.

Quand l’Italie décide de s’attaquer aux géants bancaires !

À l'annonce du gouvernement Meloni de taxer les superprofits des banques à hauteur de 40%, la nouvelle a provoqué un véritable séisme dans le monde financier. Cette décision intervient en réponse à la hausse significative des taux d'intérêt par la BCE, qui a eu pour conséquence un bond des bénéfices bancaires, et par ricochet, une augmentation des taux d'emprunt pour leurs clients.

Matteo Salvini, le vice-président du Conseil, n'a pas manqué de souligner l'importance de cette décision, insistant sur le fait que l'on ne parle pas simplement de « quelques poignées de millions », mais bien de milliards d'euros empochés par les banques.

L’équité sociale au cœur de la décision

Cette mesure, loin d'être une simple tactique financière, s'inscrit dans une démarche plus globale de justice sociale. L'objectif affiché est clair : redistribuer les richesses et permettre aux ménages et entreprises italiens de bénéficier de baisses d'impôts. De quoi redonner du pouvoir d'achat aux citoyens et soutenir le tissu économique local en ces temps économiquement incertains.

La taxe exceptionnelle, applicable uniquement pour les exercices comptables 2022 et 2023, devrait permettre à Meloni de consolider son prochain budget, particulièrement attendu en cette période de ralentissement économique.

L’Italie, un exemple à suivre en Europe ?

Si l'Italie s'est décidée à taxer les banques, elle n'est pas la première à cibler les grands acteurs économiques. En effet, elle avait déjà mis en place une taxe de 25% sur les superprofits des entreprises énergétiques en réponse à la crise ukrainienne.

Elle rejoint ainsi d'autres pays comme l'Espagne, qui a récemment taxé à la fois le secteur bancaire et énergétique, ou encore l'Allemagne, avec sa « contribution sociale » pour les entreprises pétrolières et gazières. Une véritable tendance se dessine en Europe, mais elle est loin de faire l'unanimité.

La France hésite encore

En , l'idée de taxer les superprofits des entreprises a également été débattue. Malgré le soutien de certains partis politiques, la proposition a été rejetée à l'Assemblée nationale, laissant planer le doute sur une éventuelle mise en place future. La Première ministre, Élisabeth Borne, a rapidement mis fin aux spéculations en fermant la porte à cette initiative.

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