La voiture, cette machine de tous les jours que l'on alimente sans cesse. Mais d'où vient vraiment cette essence que nous utilisons sans y réfléchir ? Le voyage de l'essence, de sa source à votre réservoir, est une aventure passionnante et internationale. Découvrez les origines secrètes du carburant de nos voitures !
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L’odyssée du pétrole : du sous-sol à votre réservoir
Chaque fois que nous démarrons nos voitures, nous consommons l'héritage de millions d'années. En effet, l'essence provient du pétrole, un trésor fossile né de la décomposition de végétaux et d'animaux, enfouis depuis des éons. Mais le pétrole brut n'est pas directement utilisable. Un processus de raffinage, suivi de distillation, est essentiel pour produire cette essence convoitée.
Et contrairement à une idée reçue, la France possède son propre pétrole, bien que la quantité soit dérisoire comparée à nos besoins. En 2021, seulement 0,7 mégatonne équivalent pétrole (Mtep) a été produite en France, face à une consommation de 34,7 Mtep.
Les péripéties de l’importation : d’où provient notre or noir ?
Si la France produit un peu de pétrole, la majorité est néanmoins importée. Et ce voyage mondial fait intervenir plusieurs acteurs géopolitiques. En 2022, selon l'Insee, les fournisseurs principaux étaient l'Afrique : l'Algérie, la Libye et le Nigeria, avec 36% des importations. L'ex-bloc soviétique, avec une mention spéciale pour le Kazakhstan, couvrait un peu plus de 19%. Les riches gisements du Moyen-Orient, et particulièrement de l'Arabie Saoudite, représentaient 15%. Et n'oublions pas la Mer du Nord, notamment la Norvège, avec presque 11%.
Un autre joueur clé ? Les États-Unis. En effet, la part de pétrole brut importée des USA ne cesse d'augmenter, multipliée par 7 entre 2016 et 2020, pour atteindre 13% en 2021.
Un voyage par la mer et une transformation en raffinerie
La mer joue un rôle crucial dans l'approvisionnement français. C'est via les ports du Havre, de Marseille et de Nantes que le pétrole brut importé accoste sur nos terres. Et une fois sur le sol français, il se dirige vers les raffineries pour être transformé en différents produits, dont notre précieuse essence.
Étonnamment, alors que l'essence est raffinée localement, une grande partie du gasoil est déjà importée sous forme finale. En 2022, la France a dû importer 50% de sa consommation de gasoil. Et une fois l'essence prête à être distribuée, elle emprunte les oléoducs, les barges, les trains et finalement les camions-citernes pour arriver à nos stations-service.
Essence : entre pétrole conventionnel et non-conventionnel
La production pétrolière n'est pas uniforme. Alors que le pétrole conventionnel est aisément extrait, le non-conventionnel nécessite des méthodes d'extraction plus sophistiquées. Et bien que la France ait interdit l'exploitation du pétrole non conventionnel sur son sol, elle continue d'importer ce type de pétrole, retrouvé plus tard dans nos réservoirs.
Le Kazakhstan, premier fournisseur de la France, est réputé pour son pétrole brut léger, idéal pour la production d'essence. Les États-Unis, en revanche, sont devenus les champions de l'exploitation des schistes bitumineux et du pétrole de schiste.
En fin de compte, chaque goutte d'essence dans nos réservoirs est le fruit d'un long voyage international, d'innovations technologiques et de décisions géopolitiques.
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