NEET : quand la France tourne le dos à son avenir !

Dans le paysage européen, la apparaît comme une anomalie en matière d'intégration des jeunes. L'acronyme NEET, bien qu'anglo-saxon, pointe du doigt un enjeu crucial dans l'Hexagone. Une proportion inquiétante de notre jeunesse est prise au piège dans ce vortex où éducation, emploi et formation semblent hors de portée. Mais pourquoi cette problématique est-elle si persistante ?

Comprendre la dynamique des « NEET »

Le terme NEET englobe une multiple réalité : ces jeunes qui ne sont ni en formation, ni en emploi, ni en éducation. En France, ils représentent 12,8% des 15-29 ans. Alors que l'Allemagne et le Danemark font figure d'exemples avec des taux respectifs de 9,2% et 8,3%, la France stagne, échouant à progresser comme ses voisins.

Le plus déconcertant est la stagnation du taux français. Contrairement à une tendance à la baisse observée en Europe, la France peine à trouver une solution pour ces jeunes en marge.

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L’enquête de Bernard Gazier : un éclairage nécessaire

Cherchant à dévoiler les raisons de cet échec, l'économiste Bernard Gazier a mis en lumière une variété de profils sous le terme « NEET ». Parmi eux, les décrocheurs scolaires, les malades et les jeunes parents. Mais ce sont surtout les chômeurs de longue durée qui suscitent l'interrogation. En dépit d'efforts considérables, les politiques publiques françaises n'ont pas réussi à rivaliser avec les succès allemands ou danois en la matière.

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Le talon d’Achille français : un système éducatif inégalitaire

Les racines du problème semblent ancrées dans l'éducation. Des chercheurs internationaux ont souligné l'inégalité du système scolaire français. Jugé « stratifié », il laisse de côté ceux qui ne répondent pas à son moule, les privant de diplômes et de compétences essentielles pour le marché du travail.

Les retombées de cette exclusion sont palpables. Nombre de ces jeunes se retrouvent confrontés à des emplois précaires, sans possibilité de formation continue, les condamnant à une instabilité chronique.

La fin de l’ère des autodidactes

Autrefois, la France célébrait les histoires de réussite des autodidactes, de ceux qui, sans diplôme, ont tracé leur voie grâce à la formation sur le terrain. Aujourd'hui, ce chemin parait obstrué par une valorisation excessive du parcours académique traditionnel.

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La voie à suivre : réimaginer l’intégration

Face à cette crise, repenser l'intégration des jeunes « NEET » est impératif. Selon Gazier, il est temps de revitaliser la formation professionnelle, d'offrir des emplois de qualité et de redonner une place à la formation sur le terrain. L'enjeu est de taille : garantir un avenir stable à ces jeunes, en dépit des embûches initiales qu'ils ont pu rencontrer.

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