Instauré par la loi Pacte en 2019, le Plan d’Épargne Retraite (PER) s’est rapidement imposé comme un outil central dans la stratégie patrimoniale des Français. Face à un contexte économique changeant et aux incertitudes qui pèsent sur les régimes par répartition, ce dispositif a séduit plus de dix millions d’épargnants grâce à sa souplesse et ses avantages fiscaux. Si ses principes fondateurs demeurent, l’année 2025 apporte son lot d’ajustements et de nouveautés qui viennent affiner son cadre d’utilisation et renforcer son attractivité.
Un cadre réglementaire et fiscal en évolution
Le PER continue de s’adapter au contexte économique et aux objectifs des politiques publiques. Les récents changements visent à la fois à optimiser son fonctionnement pour les épargnants et à clarifier son rôle, notamment pour les plus jeunes. Ces ajustements rendent d’autant plus pertinent le choix d’un contrat adapté, car trouver la solution du PER la plus adaptée avec son profil est devenu essentiel.
Revalorisation des plafonds de déduction
Une des évolutions les plus concrètes pour 2025 concerne les plafonds de déduction fiscale. Chaque année, les versements volontaires sur un PER peuvent être déduits du revenu imposable, dans la limite d’un plafond. Ce plafond est directement lié au Plafond Annuel de la Sécurité Sociale (PASS), qui a été revalorisé. Pour 2025, le PASS a été porté à 47 100 €, entraînant une augmentation mécanique des montants déductibles. Pour un salarié, le plafond de déduction pour les cotisations de 2025 (calculé sur les revenus de 2024) peut ainsi atteindre 10 % des revenus professionnels, avec un maximum de 37 094 €.
Le montant minimum déductible est quant à lui de 4 637 €. Pour les travailleurs non-salariés, le plafond global peut avoisiner les 88 000 € en 2025. Cet ajustement permet de mieux prendre en compte l’inflation et l’évolution des salaires. Il est également bon de rappeler que les plafonds non utilisés des trois années précédentes peuvent être reportés.
La fin du PER pour les mineurs et une nouvelle orientation
Un changement majeur est entré en vigueur le 1er janvier 2024 : il n’est plus possible d’ouvrir un PER au nom d’un enfant mineur. Cette mesure a été prise pour recentrer le PER sur sa vocation première, la préparation de la retraite des adultes, et pour limiter certaines pratiques d’optimisation fiscale. Les PER pour mineurs ouverts avant cette date restent actifs, mais il n’est plus possible d’y effectuer de nouveaux versements volontaires jusqu’à la majorité du titulaire.
En contrepartie, un nouveau produit d’épargne a été créé pour les plus jeunes : le Plan d’Épargne Avenir Climat (PEAC). Réservé aux moins de 21 ans, ce plan vise à orienter l’épargne longue vers le financement de la transition écologique. Contrairement au PER, il n’offre pas de déduction fiscale à l’entrée, mais propose d’autres avantages adaptés à un public jeune.
Stratégies et fonctionnement : les fondamentaux renforcés
Au-delà des nouveautés réglementaires, les atouts fondamentaux du PER sont confirmés et certaines de ses subtilités mieux comprises, ce qui permet aux épargnants d’affiner leurs stratégies.
Une souplesse toujours au cœur du dispositif
La flexibilité reste la marque de fabrique du PER. Chaque épargnant peut moduler ses versements, qu’ils soient réguliers ou ponctuels, en fonction de sa capacité d’épargne et de sa situation professionnelle. Cette adaptabilité est particulièrement appréciée des salariés, des indépendants et des personnes en reconversion pour la préparation de leur retraite.
Le choix des supports d’investissement, entre les fonds en euros à capital garanti et les unités de compte au potentiel de rendement plus élevé, permet de construire une allocation sur mesure, alignée avec son horizon de placement et son profil de risque.
Des conditions de sortie et de transmission à bien maîtriser
À l’âge de la retraite, le PER offre toujours le choix entre une sortie en capital (en une ou plusieurs fois), une rente viagère, ou une combinaison des deux. Des cas de déblocage anticipé, notamment pour l’achat de la résidence principale, préservent une certaine liquidité de l’épargne. Un point crucial à intégrer dans sa stratégie est la fiscalité en cas de succession. Le traitement fiscal varie en effet grandement selon la nature du contrat.
Pour un PER de type assurantiel, les bénéficiaires désignés profitent d’un abattement fiscal avantageux de 152 500 € par personne sur les sommes issues des versements effectués avant les 70 ans du titulaire. En revanche, un PER ouvert sous la forme d’un compte-titres voit son capital réintégrer l’actif successoral classique, sans avantage fiscal particulier. Enfin, il est à noter que si la loi ne fixe aucune limite d’âge pour souscrire à un PER, certains établissements financiers peuvent appliquer leurs propres limites commerciales.
Nathan responsable de la publication de Info-mag-annonce.com. Tous ses articles sont rédigés en coordination avec l’équipe de direction.