Pourquoi les voitures électriques chinoises suscitent-elles un tel engouement chez les Français ?

Découvrez le phénomène qui secoue l'Hexagone : l'engouement fulgurant des Français pour les chinoises ! Les marques MG, Lynk & Co, Zeekr ou BYD ont pris d'assaut le marché français et conquis le cœur des automobilistes. Est-ce que l'avenir de la voiture électrique en se trouve chez les constructeurs chinois ? Les chiffres pour 2023 semblent le confirmer. Plongez au cœur des raisons de ce succès spectaculaire, explorez l'excellent rapport qualité-prix de ces véhicules, et découvrez comment la Chine a réussi à s'imposer sur le marché de l'électrique en France.

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Les voitures électriques chinoises en tête des ventes

Une révolution est en marche : alors qu'aucun modèle chinois ne figurait dans le top 5 des ventes l'année dernière, la donne a radicalement changé en 2023. MG, autrefois britannique mais désormais sous pavillon chinois, a frappé fort avec sa MG 4. Elle a réussi à se hisser à la 4e place du classement des voitures électriques les plus vendues en juin 2023, venant ainsi défier la Renault Megane E-Tech. MG se positionne juste derrière les indétrônables Model Y et Model 3 de Tesla ainsi que la Fiat 500 électrique. La Peugeot e-208, qui était auparavant la voiture électrique la plus vendue en France, est reléguée au second plan. Un véritable bouleversement sur le marché en faveur des voitures électriques chinoises !

Un marché électrique chinois en pleine expansion

Vers une domination chinoise : alors que les constructeurs chinois n'ont jamais vraiment réussi à s'imposer sur le marché des voitures thermiques, ils ont su conquérir celui de l'électrique en profitant du retard des constructeurs historiques. En dehors de Tesla, les constructeurs chinois sont largement adoptés dans leur pays et commencent à s'imposer à l'étranger. En France, la marque Lynk & Co, propriété de Geely (qui a racheté Volvo), propose une offre unique de location mensuelle pour s'offrir un SUV hybride. BYD, qui ambitionne de dépasser Tesla, a déjà scellé des partenariats avec des géants de la location comme Sixt, qui s'est déjà engagé à commander 100 000 véhicules électriques.

Un excellent rapport qualité-prix

La clé du succès : cette nouvelle idylle à l'égard des voitures électriques chinoises s'explique avant tout par l'excellent rapport qualité-prix des véhicules. Alors qu'une citadine électrique française tourne autour des 35 000 euros (10 000 euros de plus en moyenne que l'équivalent thermique), les modèles chinois sont bien plus abordables. La MG 4, par exemple, est proposée à 29 000 euros hors bonus écologique. En cumulant les dispositifs d'aides à l'achat, on peut s'en tirer pour moins de 100 euros par mois.

La marque n'hésite pas à communiquer sur ce chiffre promis par le Président de la République. Impossible de trouver des tarifs plus avantageux chez des constructeurs français, encore moins chez les Allemands. Alors forcément, avec un tel positionnement tarifaire, dans un contexte de crise où le pouvoir d'achat des Français est en berne, la MG 4 cartonne.

La Chine maître des batteries

L'atout industriel : pour réussir à proposer des tarifs aussi agressifs, la Chine a misé très tôt sur le marché de l'électrique, profitant de ses atouts industriels. Le pays s'est imposé comme l'usine du monde des batteries. Selon Bloomberg, la Chine a la main mise sur 75% de l'extraction de lithium et 50% du cobalt, deux composants indispensables à la fabrication des batteries. L'essentiel des usines de fabrication sont situées en Asie, majoritairement en Chine. De quoi réduire les coûts de production face aux concurrents obligés de se fournir… en Chine.

L’adaptation des constructeurs chinois en France

Conquérir le marché français : pour s'enraciner en Europe, les voitures électriques chinoises ont besoin d'un nom, afin de rassurer les consommateurs frileux. Les constructeurs ont donc racheté de grands noms de l'automobile à tour de bras. Chez Geely, on s'est offert Volvo. Chez Shanghai Automotive Industry Corporation (SAIC), on a misé sur le britannique MG en 2005. Parier sur le local, voilà tout l'enjeu des marques chinoises.

Pour s'ancrer sur le territoire hexagonal, MG s'est adaptée aux modes de consommation des Français. Plutôt que de passer par des commandes en ligne façon Tesla, la marque a choisi de distribuer ses véhicules via des concessionnaires réputés, en commençant par Jean Lain, une référence en région Auvergne-Rhône-Alpes. Petit à petit, la marque a étendu son réseau. « Nous nous sommes dits que nous allions faire un réseau normal. Nous visons M. et Mme Tout-le-Monde » confie au Monde Julien Robert, directeur des ventes et du réseau MG France.

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