Armes d’auto-défense : comment se protéger sans enfreindre la loi ?

Face à l’insécurité galopante, à l’intérieur comme à l’extérieur des maisons, de plus en plus de Français font le choix de s’équiper d’armes d’auto-défense. Cependant, ce besoin d’assurer soi-même sa sécurité et celle de ses proches doit se faire tout en respectant les prescriptions légales en la matière.

Que dit donc la loi au sujet des armes d’auto-défense ? Quelles armes convient-il donc de posséder ?

Acquisition d’armes d’autodéfense : que dit la loi ?

En 2013, le gouvernement a pris un décret pour réglementer l’utilisation des armes d’autoprotection personnelle. Ces dernières sont désormais regroupées en 4 principales catégories : A, B, C et D.

  • La catégorie A est interdite aux particuliers, sauf en cas d’autorisation spéciale ;
  • La détention d’une arme de catégorie B nécessite une autorisation préfectorale ;
  • Pour être propriétaire d’une arme de catégorie C, vous devez détenir une licence de tir ou un permis de chasse.

Seules les armes de catégorie D peuvent être acquises librement par toute personne âgée de plus de 18 ans sans autorisation particulière. Il est donc possible d’acheter ce type d’armes dans le commerce ou sur PeltaDefense.com, un site spécialisé dans les équipements de protection personnelle.

Qu’en est-il du port et du transport des armes de self-défense ?

Bien que la loi permette la libre acquisition des armes d’auto-défense de catégorie D, elle n’en autorise pas le port (sur soi) ou le transport (dans un sac, une mallette ou un véhicule par exemple) sans un motif légitime.

En d’autres termes, vous ne pouvez pas vous promener avec une arme d’auto-défense juste pour le plaisir. En cas de contrôle de sécurité ou d’altercation, vous risquez une amende, voire une peine de prison.

Les cas de légitime défense reconnus par la loi

Pour faire jouer la légitime défense avec une arme en cas d’agression, quelques règles doivent être respectées. En effet, vous-même ou l’un de vos proches devez avoir été victime d’une agression injuste, immédiate et réelle.

De plus, votre réaction doit être immédiate et proportionnée à l’arme utilisée par l’agresseur. En d’autres termes, votre riposte doit être de la même intensité et instantanée.

Par exemple, la légitime défense ne sera pas retenue si vous ripostez contre un individu qui a le dos tourné ou si vous réagissez avec une arme létale.

Quelles armes d’auto-défense choisir ?

Pour assurer efficacement votre protection personnelle et celle de vos proches, l’idéal est de choisir une arme facile à utiliser et dissuasive. Celle-ci doit repousser votre agresseur sans pour autant vous mettre en danger.

Voici trois options intéressantes que vous pouvez envisager dans ce cadre :

L’aérosol de défense

Très répandu en raison de sa grande efficacité, l’aérosol de défense émet un gaz lacrymogène qui paralyse l’agresseur pendant quelques minutes. Cela vous donne le temps de fuir, d’alerter des proches ou d’appeler la police.

Le shocker électrique

Très proche du taser, le shocker électrique a la même utilité que l’aérosol de défense. Il émet un courant électrique qui provoque la stimulation et la contraction des muscles de l’agresseur. Le shocker électrique est discret, facile à utiliser et sans danger pour l’utilisateur. Discret, il a généralement la forme d’un téléphone, d’une lampe ou d’une torche.

Le pistolet d’alarme

Le pistolet d’alarme crée un effet dissuasif en cas de cambriolage à l’intérieur d’une . En effet, il émet des faux tirs et une détonation quasi réelle. Certains modèles produisent même une flamme ou tirent de fausses munitions sur votre agresseur.

Le pistolet d’alarme est sans danger pour vous-même et vos proches. De plus, il ne crée pas de dommage corporel à votre agresseur. C’est une arme de self-défense qui le dissuade et le paralyse en attendant l’arrivée de secours.

Les alarmes anti-agression et les nouveaux objets de défense connectée sont également d’intéressantes armes pour assurer légalement votre protection personnelle.

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