Après des années d'inflation galopante, une éclaircie semble pointer à l'horizon des caisses des supermarchés. Et si, à l'aube de 2024, nos budgets alimentaires retrouvaient enfin une bouffée d'oxygène ? Décryptage.
Inflation : un tournant dans la crise alimentaire ?
L'inflation des produits alimentaires, ce fléau qui a assombri nos repas depuis 2021, pourrait bien voir son pic derrière elle. Si l'on en croit les chiffres, le vent parait tourner. Mais que faut-il vraiment en penser ?
En effet, l'INSEE livre une prévision intéressante : une inflation qui décline. De sombres 12,7% en juillet à 7,2% attendus en décembre 2023. Mais est-ce réellement la fin de notre calvaire ? Julien Pouget, un acteur clé de l'INSEE, nous donne quelques indices.
La vérité derrière les étiquettes
Une stabilisation des prix, voilà ce que projettent les experts. Cependant, attendez-vous à rester sur votre faim si vous espériez un retour aux prix d'avant 2021. Le passé, comme on dit, c'est le passé. Mais cette stabilisation n'est-elle pas déjà un premier pas vers une relance de la consommation ?
Le souvenir douloureux des récentes flambées de prix hante encore beaucoup. Le chiffre est là : 47% des foyers ont revu leurs habitudes en un an. Et ce n'est pas tout. Les conséquences se font ressentir dans le choix des produits, la quantité et même le lieu d'achat.
Une reprise en vue pour la consommation ?
Le tableau n'est pas si noir. Une stabilisation des prix pourrait en effet redonner le sourire aux consommateurs. Avec des étiquettes moins effrayantes, nombreux sont ceux qui pourraient à nouveau se permettre quelques folies alimentaires. Julien Pouget y voit même un possible rebond pour le troisième trimestre 2023.
Cependant, une mise en garde s'impose. Les aléas économiques restent nombreux, et rien n'est gravé dans le marbre. Parmi les incertitudes : les négociations entre marques et enseignes de distribution.
Des baisses de prix à l’horizon 2024 ?
Le gouvernement joue son va-tout. Les négociations anticipées sur le prix des produits promettent, sur papier, des réductions de 5 à 15%. Une aubaine pour certains produits comme les pâtes et les huiles. Mais attention, tout le monde n'est pas sur la même longueur d'onde. Certains producteurs annoncent déjà que la baisse, ce n'est pas pour demain. Surtout pour des produits comme le sucre, le café ou les produits laitiers.
En conclusion, si l'espoir renaît, la prudence reste de mise. Les mois à venir nous diront si les promesses sont tenues et si nos porte-monnaie peuvent enfin souffler face à cette inflation !