Pourquoi investir dans un bien immobilier en bord de mer peut être risqué ?

Investir dans un bien immobilier est un objectif que tout être humain se fixe. Posséder un bien immobilier, que ce soit une habitation ou pour d’autres fins, est synonyme de réussite. En effet, l’on a le sentiment d’avoir comblé un besoin phare. Mais, il ne suffit pas d’investir juste pour le faire. Il faille analyser correctement, car tous les biens immobiliers ne sont pas rentables. D’autres peuvent être très risqués et coûter plus qu’il ne faut. 

L’érosion côtière : premier inconvénient pour un bien immobilier en bord de mer 

En , 20 % des côtes reculent, et environ 50 000 logements pourraient être touchés dans les 70 prochaines années par l’érosion côtière. L’immeuble « Le Signal » à Soulac-sur-Mer, construit dans les années 60, a été démoli en raison de l’érosion côtière qui menace plusieurs régions françaises. 75 propriétaires ont vu leur bien disparaître face à l’avancée de l’océan. Malgré cela, les acheteurs sous-estiment souvent ce danger et continuent d’acheter à prix élevé dans ces zones. Ils risquent de lourdes pertes en cas d’évacuation ou de dommages.

Aerial view of ocean waves breaking on a sandy beach. Beach erosion after coastal flooding.

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Le droit de préemption 

Afin de lutter contre l’érosion des littoraux, la loi Climat et Résilience de 2021 a octroyé de nouveaux pouvoirs aux municipalités. Désormais, celles-ci ont la possibilité d’acquérir en priorité les biens immobiliers menacés par la montée des eaux. Lorsqu’un propriétaire souhaite vendre un bien situé dans une zone exposée au risque, il doit en informer la commune qui peut alors décider d’exercer son droit de préemption. En cas de désaccord sur la valeur du bien, c’est au juge des expropriations de statuer. 

Il faut dire que la situation financière de nos collectivités, notamment des municipalités, est également préoccupante. Si une commune devait exercer ce droit sur votre bien, il est probable que le montant proposé soit inférieur à vos attentes.

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Limitation de la location saisonnière 

La location saisonnière, longtemps populaire, fait face à des restrictions croissantes dans de nombreuses villes. Par exemple, New York a interdit les locations de moins de 30 jours depuis septembre 2023, pour favoriser les locations de longue durée. En France, des mesures similaires apparaissent, comme au Pays Basque, où l’État impose une nouvelle règle. Selon cette nouvelle règle, les propriétaires doivent convertir un autre bien en logement annuel s’ils veulent louer une résidence secondaire. Ces actions, motivées par la pénurie de logements à l’année, visent à limiter le “surtourisme” et à redonner les villes à leurs habitants.

Réglementation et fiscalité locale 

En France, les zones côtières sont soumises à des règles strictes d’urbanisme et de protection environnementale. L’objectif est de restreindre souvent les possibilités de développement ou de rénovation des biens. Ces zones protégées imposent des limites aux modifications pour préserver leur écosystème. De plus, face aux préoccupations écologiques et à la pression locale pour réduire l’impact du tourisme, d’autres restrictions pourraient émerger, comme des régulations sur la location saisonnière ou des hausses de taxes spécifiques aux zones touristiques. Ces contraintes peuvent réduire la rentabilité des investissements immobiliers.

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Surcôte du bien

Malgré des risques évidents, les prix des logements en bord de mer restent élevés. Un bien situé à moins de 5 minutes de la plage est généralement surévalué de 25% par rapport à un logement situé plus loin. Cependant, il est probable que le marché finira par s’ajuster, comme cela a été le cas pour les passoires thermiques. Ce n’est qu’à l’approche des nouvelles réglementations que les prix des logements classés F et G ont baissé. On peut donc.s’attendre à un scénario similaire pour les propriétés côtières à risque.

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