Alors que l’Union européenne a annoncé une série de sanctions contre la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine, les faits racontent une tout autre histoire. Une nouvelle étude explosive de l’ONG Global Witness dévoile que les importations européennes de GNL russe ont augmenté de 40%. Vous ne croyez pas à l’hypocrisie ? Lisez la suite pour découvrir la vérité cachée derrière les sanctions.
Le contraste entre les sanctions annoncées et la réalité des faits
Dès l’invasion russe en Ukraine, l’Union européenne a prétendu prendre des mesures fortes en établissant des sanctions contre la Russie. Le discours politique était clair : réduire la dépendance envers le GNL russe pour pousser la Russie à se retirer de l’Ukraine.
Or, plus d’un an après ces mesures, non seulement les importations de GNL russe n’ont pas diminué, mais elles ont en réalité augmenté. L’Union européenne a donc non seulement échoué à réduire ses importations, mais a également augmenté sa dépendance envers le gaz russe.
GNL russe : Les chiffres parlent d’eux-mêmes
Les pays de l’UE ont acheté un total de 22 millions de mètres cubes de GNL russe entre janvier et juillet 2023, soit une augmentation de 7 millions par rapport à la même période en 2021. Cela représente 52% des exportations russes de GNL.
Le Centre for Research on Energy and Clean Air (Crea) estime que les achats de l’UE en GNL russe pour l’année 2023 atteindront une somme astronomique de 5,29 milliards d’euros. À mettre en perspective, la hausse moyenne mondiale des importations de GNL russe n’est que de 6%.
TotalEnergies, le grand joueur dans ce commerce
Le rapport de Global Witness pointe du doigt TotalEnergies comme étant le plus gros acheteur non russe de GNL russe. La multinationale française aurait acheté près de 4,2 millions de mètres cubes depuis le début de l’année en cours.
Ce rôle majeur joué par TotalEnergies soulève des questions sur la capacité de l’UE à appliquer efficacement des sanctions lorsque ses propres entreprises semblent bénéficier grandement de la situation.
La Chine, l’Espagne et la Belgique : les champions des importations
Concernant les pays qui se précipitent pour acheter du GNL russe, la Chine est en tête avec 20% des exportations. L’Espagne suit de près avec 18%, et la Belgique avec 17%. Notons que ces deux derniers étaient respectivement 5e et 7e importateurs durant la même période en 2021. L’augmentation significative des achats de ces pays souligne une fois de plus l’écart entre la rhétorique politique européenne et les actions réelles en ce qui concerne le GNL russe.
En somme, les sanctions contre la Russie, loin de diminuer l’influence russe sur le marché européen du gaz, paraissent avoir eu l’effet contraire. Une réévaluation de la stratégie européenne s’impose, à moins que l’hypocrisie ne soit désormais la nouvelle norme.
