Névrite optique et SEP : quel traitement naturel ?

Névrite optique et SEP (sclérose en plaques) sont souvent en relation, tout simplement parce que la première constitue un des premiers symptômes de la seconde pathologie. Nous faisons le point sur l’essentiel à savoir sur ces maladies, leur manifestation et leur traitement.

Qu’est-ce que la névrite optique et SEP ?

La névrite optique résulte de l’inflammation du nerf optique. Elle affecte le plus souvent un seul œil. Chez les personnes sujettes à la SEP (sclérose en plaques), elle se manifeste par la baisse de la vision.

Pour rappel, la sclérose en plaques est une pathologie inflammatoire du système nerveux central attaquant la myéline (la gaine protectrice des neurones). Ces lésions provoquent le dysfonctionnement de la conduction des influx nerveux. Ce dernier fait apparaître alors divers symptômes suivant l’évolution de la maladie, pour ne citer que la diminution de l’acuité visuelle.

La majorité des patients souffrant de SEP présentent des épisodes de névrite optique, en particulier à la phase du début. Toutefois, la névrite ne signale pas toujours une sclérose en plaques. D’autres affections sont susceptibles d’en être l’origine : la méningite infectieuse, le lupus, la maladie de Lyme, l’infection des sinus, la syphilis, la tuberculose, etc.

D’où la nécessité d’effectuer des analyses médicales complètes pour confirmer le diagnostic.

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Quels sont les symptômes de la névrite optique ?

Au départ, la vision peut devenir floue et le patient peut également décrire un voile gris gênant.

La distinction des couleurs s’estompe à cause d’une baisse des contrastes. Une perception plus « délavée » tendant vers des couleurs pastel (surtout le rouge) se fait souvent noter.

L’apparition de halo, de flash, d’étoiles ou d’étincelles est également un phénomène courant lors des mouvements oculaires.

Au bout de 2 semaines, l’acuité visuelle diminue davantage, voire tend vers la perte totale de la vision.

Dans presque la totalité des cas, une douleur précède cette phase ou l’accompagne. Elle se manifeste lors des mouvements des yeux ou se situe en continu derrière le globe oculaire.

Comment diagnostiquer la névrite du nerf optique ?

Plusieurs examens médicaux aident à diagnostiquer la névrite optique :

L’examen chez l’ophtalmologiste

Incontournable, il confirmera la baisse de la vue au moyen de l’échelle de l’acuité visuelle et la vérification de l’absence de glaucome, de cataracte ou d’autres maladies pouvant expliquer les symptômes.

L’examen du champ visuel fait souvent apparaître un scotome ou le déficit du champ visuel.

Les potentiels évoqués visuels (PEV)

Ils consistent à évaluer l’activité cérébrale en réponse à une stimulation visuelle à travers le nerf optique. Il permet donc de situer le dysfonctionnement. Il s’effectue dans les centres spécialisés dans les explorations fonctionnelles du système nerveux central.

L’OCT ou Tomographie de Cohérence Optique

Il s’agit d’une technique d’imagerie avancée, non invasive, pour avoir des images précises des structures de l’œil (rétine, nerf optique) et qui permet de mesurer l’épaisseur de la couche constituée de fibres nerveuses de la rétine.

Elle se réalise également dans des centres spécialisés.

L’IRM

Une IRM peut compléter les recherches pour écarter les lésions cérébrales pouvant indiquer une SEP lorsque la névrite optique survient de manière isolée.

Les traitements de la névrite optique

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Le traitement repose sur une médication symptomatique. Des méthodes naturelles peuvent également soulager le patient.

Le traitement classique

L’apparition de la névrite optique correspond le plus souvent à une poussée de la sclérose en plaques. Le traitement doit alors s’y adapter et reposer sur l’administration à fortes doses de corticoïdes sans dépasser 3 jours.

Tandis que le traitement de fond doit aller dans le sens de la SEP avec poussées, sans forcément tenir compte de ses manifestations. Son protocole doit s’appuyer sur une multitude de paramètres :

  • Profil de la maladie
  • Historique des traitements
  • Résultats obtenus
  • Profil de tolérance du patient, etc.

Seul le neurologue évalue ces paramètres avec son patient.

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Les méthodes naturelles

Les méthodes naturelles peuvent contribuer à la réduction des souffrances et à soutenir l’organisme des personnes malades de SEP et de névrites.

La compresse froide

Les compresses froides diminuent la douleur et l’inflammation de l’œil atteint grâce à leur pouvoir anesthésiant et anti-inflammatoire.

Appliquez la compresse froide sur l’œil, puis laissez reposer quelques minutes avant de la retirer. Répétez le geste 2 à 3 fois par jour.

Les vitamines

Les vitamines B12, C et D détiennent des propriétés positives sur la névrite optique en réparant diverses carences. Le patient peut alors privilégier les aliments riches en ces nutriments tels que les agrumes, les légumes verts, le poisson, le fromage, les œufs, la volaille et les produits laitiers ou les compléments alimentaires.

Le thé vert

Renfermant des polyphénols aux propriétés analgésiques et anti-inflammatoires, le thé vert aide à combattre les pathologies inflammatoires, y compris la névrite optique.

Dans une tasse d’eau chaude, déposez ½ cuillère à é de thé vert. Infusez 10 minutes et filtrez avant de boire deux fois par jour.

L’orge

Riche en sélénium et magnésium, l’orge détient des vertus anti-inflammatoires pour réduire l’inflammation provoquée par la névrite optique. Voici une recette facile à réaliser pour bénéficier de ses avantages :

  • Réservez un quart de tasse d’orge dans une demi-tasse d’eau
  • Faites bouillir et laissez mijoter jusqu’à réduction d’un quart de la préparation
  • Égouttez et conservez le jus
  • Buvez le mélange après refroidissement 1 à 2 fois par jour

Le bain au sel d’Epsom

Le magnésium constitue essentiellement le sel d’Epsom. Connu pour sa capacité à réduire la production de cytokines inflammatoires, il convient aux personnes sujettes à la SEP et à la névrite du nerf optique.

Dans votre baignoire remplie d’eau, versez une tasse de sel d’Epsom. Laissez-vous tremper dans ce bain 15 à 20 minutes une fois par jour pendant quelques semaines.

Quelle est l’évolution de cette maladie dans le temps ?

Entre le début des symptômes et de la rémission, la poussée inflammatoire peut durer 2 semaines. La douleur interne de l’œil se présente entre 3 et 5 jours avant de disparaître après la prise d’antidouleurs.

Dans la majorité des cas, la vision se restaure d’elle-même avec ou sans traitement dans le mois qui suit. Cependant, des cas persistant sur 2 ou 3 mois peuvent survenir sans recouvrer partiellement la vision. En outre, les cas de névrites optiques récurrentes peuvent cumuler les insuffisances visuelles.

Enfin, une rare récidive peut apparaître lors d’une nouvelle poussée de la SEP. Le traitement par corticoïdes au moment de la phase de début permet de réduire le risque de rechute.

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