Le rapport entre hypersignaux punctiformes et sep pose souvent des doutes lors des examens de diagnostic de la sclérose en plaques. En effet, les résultats des imageries peuvent s’interpréter de différentes manières et conduire à des conclusions parfois inattendues. Quelles méthodes adopter pour être certain de l’origine des anomalies constatées ? Nos réponses dans cet article.
Hypersignaux punctiformes et sep : des symptômes aux examens
Avant de comprendre le lien entre la sclérose en plaques et les hypersignaux punctiformes qui apparaissent lors de l’IRM, rappelons l’essentiel sur cette pathologie.
La SEP ou sclérose en plaques, qu’est-ce que c’est ?
La sclérose en plaques ou SEP fait partie des maladies inflammatoires chroniques. Elle touche le système nerveux central et se manifeste par des lésions inflammatoires à cause de la démyélinisation de la substance blanche et de la substance grise de plusieurs zones.
Grâce à l’avancement de l’imagerie médicale par résonance magnétique nucléaire, il est à présent possible de parvenir à un diagnostic de la SEP. Toutefois, les lésions qui apparaissent sur l’IRM ne sont pas toujours caractéristiques et doivent faire l’objet d’interprétations liées au contexte et à l’historique du patient.
Il est rare qu’un diagnostic différentiel de la SEP doive s’effectuer, car les symptômes et les résultats des radiologies sont le plus souvent spécifiques. Cependant, la démarche doit tout de même intégrer la recherche des anomalies appelées « drapeaux rouges » cliniques et radiologiques. C’est à partir de ceux-ci qu’on décide de procéder au diagnostic différentiel par des méthodes avancées ou non.
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Comment diagnostiquer la SEP ?
Le diagnostic de la sclérose en plaques repose sur deux principes :
- La mise en évidence de l’atteinte du système nerveux central dans le temps : la dissémination ou l’étude dans le temps
- Et la dissémination de l’atteinte dans l’espace.
L’étude des symptômes dans le temps
Les épisodes dits inflammatoires de la SEP se suivent dans le temps et atteignent différentes parties du système nerveux central. Ainsi, une lésion ayant affecté originellement le nerf optique peut évoluer par la perte de sensations au niveau des membres. Ce qui traduit l’atteinte de la moelle épinière.
L’étude des symptômes dans l’espace
Selon son emplacement, une partie du cerveau ou de la moelle affectée peut causer différents dommages fonctionnels. C’est ainsi qu’une lésion des neurones sensitifs de la zone supérieure de la moelle va engendrer des anomalies dans les bras, par exemple.
Afin de poser le diagnostic de sclérose en plaques, la pathologie doit présenter des symptômes typiques de lésions dans des zones spécifiques. On peut citer la baisse de la vision ou des problèmes d’équilibre indiquant l’invasion du nerf optique ou encore l’atteinte du cervelet.
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Les analyses complémentaires : l’IRM
Des examens supplémentaires peuvent participer pour affiner le diagnostic de la SEP. L’IRM donne une visualisation claire des plaques inflammées du système nerveux qui sont les « lésions » dans le jargon.
Elles ont l’apparence de taches blanches appelées « hypersignaux », ou noires appelées « hyposignaux » en fonction des substances utilisées pendant l’IRM. Les hypersignaux punctiformes sont donc des taches blanches ressemblant à un amas de points.
Les lésions peuvent se dévoiler en quantité, même si le patient présente peu de symptômes. Elle peut également de ce fait se localiser dans des zones insoupçonnées.
L’imagerie par résonance magnétique accélère la conclusion de la dissémination clinique dans l’espace et dans le temps. Par injection de gadolinium (produit de contraste), les récentes affections se distinguent des lésions antérieures.
Le diagnostic s’obtient donc immédiatement sans attendre une nouvelle vague de poussée de la SEP.
Pour établir une conclusion fiable
Les hypersignaux punctiformes de la substance blanche apparaissent à cause du phénomène de démyélinisation. Pour rappel, il s’agit de la conséquence de l’endommagement de la myéline chez l’adulte, ou du défaut congénital de sa production chez l’enfant.
Le protocole nécessite des étapes d’exploration des hypersignaux pour les définir :
- La première séquence avec injection de gadolinium
- La seconde par Flair et écho de gradient
Les hypersignaux se distinguent en effet sous divers types : les hypersignaux limités, les hypersignaux systématisés, et enfin les affections diffuses de la substance blanche.
Les maladies responsables de leurs apparitions sont variées : les troubles métaboliques congénitaux, les pathologies acquises (veineuses ou artérielles, inflammatoires, infectieuses, hypoxiques, cancéreuses, traumatiques, etc.). D’où la nécessité du diagnostic différentiel.
Le traitement pour aller vers une stabilité de la maladie
Il n’existe malheureusement pas encore de traitement pour guérir définitivement de la sclérose en plaques. Toutefois, les recherches ont permis de trouver des molécules agissant de manière efficace pour limiter sa progression et pour soulager ses symptômes.
À ce jour, le traitement de la SEP se base sur trois principes :
La thérapie d’attaque lors des poussées : basée sur la prise d’anti-inflammatoires, elle cherche à réduire l’importance de l’inflammation. Ce traitement est administré de manière ponctuelle.
Le traitement de fond : il cible les systèmes affectés par les lésions responsables des troubles immunitaires et inflammatoires. Son objectif est de freiner la propagation de la maladie et d’atténuer ses manifestations. Sa prescription est continue.
Enfin le traitement symptomatique ciblé : il consiste à stopper les signes causant la souffrance et à améliorer la qualité de vie du malade. On peut parler de la fatigue, des sautes d’humeur, des douleurs, des troubles visuels, etc.
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Amie des animaux et de la nature, passionnée de dessin et de jeux vidéos, musicienne à mes heures perdues, auteure amateure, rédactrice à la plume qui glisse… sur divers sujets allant du bien-être aux textes sur la fiscalité. J’ai laissé mon ancienne vie de marketeuse pour rejoindre le monde digital, un peu comme Neo de Matrix !