Lorsque l'on envisage d'acquérir un logement, on se concentre souvent sur le montant du crédit immobilier, mais il y a un autre facteur qui peut rapidement faire grimper la note : la taxe foncière. En 2022, cette lourde taxe locale a représenté en moyenne 111 euros par mois dans les 20 plus grandes villes françaises pour un emprunt sur 20 ans avec un taux moyen de 3,4% et pour l'achat d'un appartement de 70 m². Cela représente une hausse de 6 euros par rapport à l'année précédente. Si cette taxe était incluse dans la mensualité remboursée à la banque, elle augmenterait de 111 euros. Et ce chiffre n'est qu'une moyenne.
La taxe foncière : des disparités régionales importantes
La taxe foncière varie considérablement d'une région à l'autre. C'est en Occitanie que son poids est le plus élevé, avec 140 euros à Nîmes et 137 euros à Montpellier. Les régions de l'Ouest et du Sud-Ouest ne sont pas en reste, avec 137 euros à Nantes, 133 euros à Angers et Bordeaux. Marseille détient le record de la plus forte hausse avec une augmentation de 12% en un an.
Dans ces villes, la taxe foncière peut équivaloir à 1 à 2 mensualités de crédit supplémentaires. Une envolée de 7% de la taxe foncière est prévue pour 2023, en raison de son indexation à l'inflation, ce qui inquiète les propriétaires, notamment ceux vivant dans des villes ayant déjà décidé d'augmenter considérablement cette taxe.
Une charge qui pèse sur le budget des propriétaires
En 2022, la taxe foncière s'est révélée particulièrement lourde pour les propriétaires. Avec la hausse des taux de crédit depuis un an et demi, la facture mensuelle s'est alourdie. L'augmentation constante de la taxe foncière aggrave encore la situation. La hausse de 7% prévue pour 2023 ne devrait pas arranger les choses. Bien que le poids des 111 euros de taxe foncière dans la mensualité moyenne des emprunteurs ait légèrement diminué (passant de 1,1 mensualité en 2021 à 0,9 en 2022) en raison des hausses de taux de crédit, cela ne suffit pas à apaiser les ménages.
Des différences entre grandes villes
Heureusement, certaines grandes villes affichent des montants de taxe foncière moins élevés. Lyon et Paris, par exemple, imposent une taxe foncière de 60 à 80 euros par mois en plus pour les propriétaires. Cela reste toutefois un soulagement non négligeable compte tenu du contexte économique actuel. Cependant, il est important de noter que ces chiffres datent d'avant les hausses spectaculaires de la taxe foncière décidées par Anne Hidalgo et Grégory Doucet.
En conclusion, la taxe foncière pèse de plus en plus lourdement sur le budget des propriétaires, surtout dans certaines régions. Avec une tendance à la hausse qui se poursuit, cette charge fiscale représentera un défi supplémentaire dans les années à venir. Les propriétaires devront rester vigilants et anticiper ces dépenses pour éviter toute surprise désagréable.